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L’essentiel à retenir de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur Haïti

Le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu ce mercredi une réunion cruciale sur la situation en Haïti. Le renforcement du mandat du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH), et une application rigoureuse de l’embargo sur les armes et de sanctions ciblées à l’encontre de ceux qui financent ou appuient les groupes armés, ont été parmi les recommandations reformulées à l’issue de cette rencontre.


Le représentant du Kenya, Erastus Ekitela Lokaale, a salué les progrès réalisés par la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS). Il a notamment évoqué la réouverture d’infrastructures essentielles : écoles, hôpitaux, aéroport international, port et palais présidentiel ; ainsi que la mise en place d’un nouveau gouvernement.


Cependant, ces déclarations ont été nuancées par une réalité plus sombre. Sur le terrain, peu de zones ont été véritablement sécurisées, certaines restent sous contrôle des gangs, et les services de base demeurent largement dysfonctionnels. Les membres du Conseil présidentiel de transition continuent de loger à la Villa d’Accueil, symbole de l’insécurité persistante.


Le représentant haïtien, présent à la réunion, a rappelé que la sortie de crise doit avant tout venir des Haïtiens eux-mêmes, avec l’appui de la communauté internationale. Il a plaidé pour un renforcement du mandat du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH), en particulier dans les domaines de la protection de l’enfance face aux gangs, du traitement judiciaire des criminels, de la sécurisation des centres de détention détruits par les violences, et du contrôle des frontières pour limiter l’entrée d’armes et de munitions.


Malgré les efforts affichés, la situation en Haïti reste donc extrêmement fragile, et la communauté internationale est appelée à conjuguer soutien sécuritaire et engagement politique pour éviter une rechute du pays dans le chaos.


Par ailleurs, le représentant de la France a souligné que les sanctions constituent un outil essentiel pour affaiblir les gangs et les réseaux criminels transnationaux. Il a plaidé pour une application rigoureuse de l’embargo sur les armes et de sanctions ciblées à l’encontre de ceux qui financent ou appuient ces groupes armés. Il a également insisté sur l’importance de renforcer la lutte contre la corruption et les crimes financiers.


De son côté, le ministre dominicain des Affaires étrangères, Roberto Álvarez Gil, a réitéré son appui au renouvellement du mandat du BINUH. Il a également soutenu la mise en œuvre d’un « modèle hybride » permettant à un bureau dédié de gérer les volets logistiques et opérationnels du soutien à la MMAS. Il a exhorté le Conseil de sécurité à adopter cette formule sans délai, la jugeant indispensable pour garantir l’efficacité et la stabilité de la mission.


À noter, selon un rapport de l’ONU, que depuis le mois de mars, 1,3 million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays, dont la moitié sont des enfants. Plus de 4 000 homicides volontaires ont été recensés par l’ONU, parmi lesquels 376 femmes et 89 mineurs. À cela s’ajoute la faim « qui rôde partout en Haïti, désormais classé parmi les cinq pays les plus exposés au monde au risque de famine ».

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