Arrêté hier mardi à Miami par les agents américains de l’Immigration, l’homme d’affaires haïtien Dimitri Vorbe fait désormais l’objet d’une expulsion. Selon le département d’État américain, la présence du baron de l’économie haïtienne a des conséquences graves sur la politique étrangère des États-Unis. De plus, il est accusé de s’être livré à des activités criminelles ayant contribué à la déstabilisation d’Haïti.
Dimitri Vorbe, figure influente du secteur énergétique en Haïti et responsable du groupe SOGENER, a été interpellé hier par les autorités américaines en Floride. Moins de 24 h plus tard, le département d’État a confirmé sa décision d’expulsion, affirmant que la présence de Vorbe aux États-Unis représentait « une menace pour la politique étrangère américaine ».
Dans un communiqué, le département d’État a précisé que Vorbe « s’est livré à une campagne de violence et de soutien aux gangs armés », alimentant ainsi l’instabilité et l’insécurité en Haïti.
Washington estime que sa présence ou ses activités illicites ont eu de graves répercussions sur la gouvernance et la stabilité du pays.
Le secrétaire adjoint du Département d’État américain, Christopher Landau a déclaré lundi que « le gouvernement américain poursuivra sans relâche ceux qui soutiennent les gangs terroristes par des inculpations, des arrestations, des sanctions, des saisies d’armes et d’autres restrictions à l’immigration »,
L’arrestation de Dimitri Vorbe survient au lendemain des sanctions prises par les autorités américaines contre le sénateur Antonio Cheramy, dit Don Kato, proche de Dimitri Vorbe, et l’ex-parlementaire Arnel Bélizaire, accusés d’avoir participé à des actions déstabilisant Haïti.
