L’actualité est bouleversée au Brésil. Alors qu’il était en résidence surveillée depuis plusieurs mois, l’ex-président Jair Bolsonaro a été placé en détention provisoire le samedi 22 novembre 2025. Ce, après avoir tenté d’ouvrir son bracelet électronique avec un fer à souder.
En fait, l’ancien chef d’État brésilien (2019-2022) a été condamné en septembre à 27 ans de prison pour tentative de coup d’État visant à empêcher le retour au pouvoir de Luiz Inacio Lula da Silva. Et, il était assigné à résidence et sous surveillance électronique depuis août, dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de tentative d’obstruction à son procès.
L’homme politique de 70 ans a tenté samedi de « casser » son bracelet électronique dans l’espoir de s’évader à la faveur d’une manifestation prévue en fin de journée par ses partisans près de son domicile dans la capitale, déclare le juge en charge du dossier, Alexandre de Moraes, rapporte BMFTV.
Jair Bolsonaro lui-même a reconnu avoir attaqué le dispositif avec un fer à souder. En effet, à la policière, arrivée chez lui suite au signalement, qui l’interroge sur les traces très visibles de brûlure de l’appareil et lui demande s’il a employé un fer à repasser, l’ex-président a répondu: « Non, un fer à souder ». Par « curiosité », a ajouté le politicien de droite.
À souligner, son fils aîné, le sénateur Flavio Bolsonaro, avait appelé quelques jours avant à une veillée de prières près de chez l’ex-président.
Le rassemblement ouvrait une « possibilité de tentative de fuite vers une des ambassades proches de sa résidence », selon le magistrat Alexandre de Moraes, soulignant la proximité de l’ambassade des États-Unis.
Pour rappel, Jair Bolsonaro est un allié du président américain Donald Trump. Dénonçant une « chasse aux sorcières » contre lui, M. Trump a infligé en représailles une surtaxe punitive au Brésil, jusqu’à une détente récente et à la levée des droits de douane sur de nombreux produits.
En somme, l’ex-président, dont l’état de santé est délicat, a été conduit après l’incident dans un complexe de la police où les détenus sont soumis à des examens médicaux avant d’être envoyés en prison, dans une petite chambre équipée d’un climatiseur, d’une télévision et d’un mini-frigidaire.
Le juge Moraes a donné 24 heures à sa défense pour fournir des explications claires et précises sur l’incident.
Pour rappel, la Cour suprême a formellement rejeté la semaine dernière l’appel interjeté par l’ancien président de sa condamnation.
Photo: l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro quitte l’hôpital où il a subi une intervention dermatologique, à Brasilia, le 14 septembre 2025. © Mateus Bonomi, Reuters
