Stephora Anne-Mircie Joseph, âgée de 11 ans et élève de la Da Vinci School, est morte de manière suspecte depuis le 14 novembre 2025. Cette tragédie est au cœur des débats en terre voisine alors que la famille de la fillette dénonce de graves négligences ayant entouré son décès lors d’une sortie scolaire au ranch Los Caballos, malgré l’interdiction de ce type d’activité.
La mère, Lovelie Joseph Raphael, a déclaré qu’elle n’a pas reçu jusqu’à présent d’explications claires de l’école ou des autorités à propos de ce qui est arrivé à sa fille.
Une source du bureau du procureur a informé Diario Libre que La Hacienda Los Caballos restera fermée pendant que le ministère public déterminera les responsabilités et évaluera si le lieu pourra à nouveau fonctionner en tant que centre d’événements ou faire face à des sanctions définitives.
Décès suspecté
La tragédie s’est produite lors d’une activité organisée par l’Institut intégral Leonardo Da Vinci. Près de deux semaines après les faits, les circonstances exactes de la mort de la mineure n’ont pas été clarifiées par les autorités, ce qui maintient l’inquiétude parmi ses proches.
La victime, Stephora Anne-Mircie Joseph, était la seule compagne de sa mère en terre voisine, et la fille unique de son père, qui réside aux États-Unis, et cela faisait 9 jours qu’elle venait d’avoir 11 ans.
“ Ma fille m’aide dans tout. C’est mon professeur, mon professeur d’espagnol, elle m’a aidé à mieux marcher parce qu’elle est mannequin. C’est une fille en bonne santé, très intelligente, je ne sais pas ce qui s’est passé, j’ai besoin de savoir ce qui est arrivé exactement à ma seule fille », déclare la mère d’une voix tremblante, aux micros des journalistes.
La mère a adressé un message à la magistrate Jenny Berenice Reynoso. “Tu es une mère comme moi, tu sais ce que c’est pour une mère de perdre sa fille unique, tu sais ce que je ressens. Je veux juste regarder les vidéos, j’ai besoin de savoir ce qui s’est passé, j’ai besoin de savoir ce que ma fille a dit », dit-elle en larmes.
Excursion scolaire
La tragédie s’est produite à l’hacienda Los Caballos située dans le secteur de la Chichigua de Gurabo. Pedro Muñoz, administrateur de la hacienda, a confirmé que l’enceinte dispose entre 16 et 20 caméras, dont le DVR a été remis au général Juan Bautista Jiménez Reinoso, qui s’est présenté sur les lieux en compagnie d’un procureur et d’agents du département des enquêtes criminelles, quelques jours après l’événement.
Le responsable a déclaré que seul l’extérieur de la propriété, qui comprend le gaz, la piscine et le jardin, est loué ; régulièrement pour les activités pour adultes. Il assure que, conformément au contrat, celui qui loue est responsable du personnel de secours, de sécurité et autres ; puisque dans l’hacienda, il n’y a qu’une seule personne qui fournit des services. Si l’autorisation préalable de l’administration est nécessaire, ce qui n’était pas le cas.
Les informations relayées dans les quotidiens dominicains indiquent que, jusqu’au moment de l’événement, c’était un lieu de loisirs pour la réalisation de différents types d’événements tels que les mariages, les anniversaires, les baptêmes, les remises de diplômes, entre autres activités sociales. Ce, avec une grande piscine, un jacuzzi, un espace barbecue, une cuisine traditionnelle, un jardin pour les séances de photos, un parc, une aire de repos, des parkings et une vue sur le pic Diego de Ocampo.
Puis, lors de l’inspection des mesures de sécurité du site, le ministère public et la Défense civile ont découvert l’absence de sauveteurs professionnels, d’équipes de sauvetage, de trousses à pharmacie, de brancards et d’autres éléments de sécurité nécessaires pour les zones avec piscine. Sur la base de cette vérification, les autorités ont ordonné la fermeture temporaire pendant que les enquêtes avancent.
Les responsables de l’éducation
Bien que Pedro Pablo Martes, directeur de la Région 08 du ministère de l’Éducation, explique que le district ne dispose d’aucun document demandant l’autorisation pour la réalisation de cette excursion, il n’y a pas non plus d’autorisations des parents pour que les enfants y participent.
« Jusqu’à présent, je n’ai pas d’enregistrement de ce qu’ils peuvent prouver qu’ils ont sorti les enfants avec le protocole couvert du centre au district, et du district au district, cela n’existe pas », explique-t-il.
Il a indiqué que, pour faire sortir les enfants d’un centre, il faut avoir un objectif curriculaire. « Un objectif curriculaire est un sujet qui se trouve dans le programme de ce diplôme qui va être traité et qui va au site X parce qu’avoir un contact direct avec le phénomène produit un apprentissage de plus grande signification, donc si l’objectif du programme d’études n’est pas couvert, le protocole est également violé. »
Cependant, le responsable n’a pas affirmé directement que les protocoles ont été violés, ni les sanctions qui correspondraient, car il explique qu’il s’agit d’une attribution du ministère.
De son côté, l’école Da Vinci précise aux journalistes qu’elle attendait que le bureau du procureur conclue son rapport d’enquête pour pouvoir émettre tout type de déclaration publique à ce sujet.
La fillette haïtienne perd la vie. Et, 15 jours plus tard, dans les institutions de Santiago, il y a un silence si profond qui laisse plus d’un dans l’inquiétude, car aucune des autorités, ni du ministère de l’Éducation, ni du ministère public, ni de la Défense civile, ni de la police, ni des autorités de l’école Da Vinci n’a expliqué ce qui est arrivé à Stephora.
