Trump sanctionne la CPI, 79 pays dénoncent une menace pour la justice internationale

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La Cour pénale internationale (CPI) est frappée par des sanctions américaines. Le président Donald Trump a signé, le jeudi 6 février 2025, un décret interdisant l’entrée sur le sol américain à ses dirigeants, employés et agents. Cette décision fait suite aux enquêtes menées par la CPI sur des crimes de guerre présumés commis par des soldats américains en Afghanistan et des militaires israéliens à Gaza.


Selon l’Associated Press (AP), le président Trump qualifie cette mesure des enquêtes « illégitimes et infondées » qui menacent la souveraineté des États-Unis et la sécurité nationale. En conséquence, les sanctions incluent des interdictions de voyage et des gels d’avoirs pour les membres de la CPI impliqués dans ces investigations.

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La Cour a à son tour condamné ces sanctions, les qualifiant d’« inacceptables » et affirmant qu’elles entravent son travail. L’ONU et l’Union européenne ont également exprimé leur opposition à cette mesure, invoquant son impact sur l’indépendance et le fonctionnement de la justice internationale. 


79 pays critiquent la décision

La décision du républicain de sanctionner la CPI a été largement critiquée par 79 pays qui dénoncent une menace pour la justice internationale. Ils ont signé une déclaration commune dénonçant un risque accru d’« impunité pour les crimes les plus graves ». 


Portée par la Slovénie, le Luxembourg, le Mexique, la Sierra Leone et le Vanuatu, cette initiative a été soutenue par plusieurs États, dont la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Canada, ainsi que des nations d’Amérique latine, d’Afrique et du Moyen-Orient, notamment les Palestiniens.


Ces pays qui se présentent comme des soutiens de la CPI déclarent regretter « toute tentative de saper l’indépendance de la Cour ». La déclaration souligne également l’importance du rôle de la CPI dans la lutte contre les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité, tout en réaffirmant leur attachement aux principes de justice internationale, selon AP. 
 


Israël, en revanche, a salué la décision de Donald Trump, estimant qu’elle était « juste et nécessaire » pour protéger ses responsables contre des poursuites qu’il juge politiquement motivées. À noter qu’en novembre 2024, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu faisait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.


Mith-Love JOACHIM

Photo: KEYSTONE/AP/Peter Dejong

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