Le 7 mars dernier, Fritz Alphonse Jean est devenu le troisième coordonnateur du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) en Haïti. À ce niveau, il succédait à Edgard Leblanc Fils et Leslie Voltaire. À quelques exceptions près, il a suivi la même voie que ses collègues.
Représentant de l’Accord Montana au CPT, Fritz Alphonse Jean incarnait l’espoir pour une frange de la population haïtienne car, avant sa prise de fonction en tant que coordonnateur, il promettait la sécurité au peuple haïtien. Un « budget de guerre », voilà le moyen avec lequel il pensait combattre les gangs. Trois mois plus tard, la réalité n’a pas bougé d’un poil.
Adopté en Conseil des ministres, le budget rectificatif dit « budget de guerre » ne permet pas à monsieur Jean de mater les gangs alors qu’il croyait dur comme fer que c’était le seul moyen pour venir au bout des gangs. Au contraire, au cours de la présidence de Fritz Alphonse Jean, des « territoires perdus » se sont multipliés. La Chapelle et Liancourt sont, entre autres, les nouveaux territoires « conquis » par les criminels de la coalition de gangs « Viv Ansanm ».
Fritz Alphonse Jean, un homme de conflit
La présidence de monsieur Jean aura été la plus catastrophique depuis la mise en place du CPT en avril 2024. Entre conflit ouvert avec ses collègues et des ministres au sein du gouvernement et l’incapacité à faire fonctionner la Présidence, Fritz Alphonse Jean menait un exécutif « mort-né ». Sous sa présidence, seulement 3 conseils des ministres ont eu lieu avec pour effet « zéro résultat concret pour le peuple haïtien ». De la poudre aux yeux.
L’ancien cadre de la banque centrale est tombé dans le piège du « pouvoir pour le pouvoir » comme Edgard Leblanc Fils et Leslie Voltaire. Il était aux commandes certes, mais pour ne rien réaliser sinon faire des accusations contre certains « secteurs mafieux » qui participent, dit-il, à la déstabilisation du pays. Il se faisait que se plaindre.
Ce 7 août 2025, un nouveau coordonnateur a pris les commandes de la structure présidentielle, en l’occurrence Laurent Saint-Cyr. Fritz Alphonse Jean est reparti laissant derrière lui son bilan zéro.