Mairie de Tabarre et place de Clercine, nouveaux réfuges des familles fuyant le conflit des gangs armés

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Depuis plusieurs jours, les gangs « 400 mawozo » et « Chyen mechan » se livrent dans un véritable conflit pour territoire dans la commune de la Croix-des-Bouquets. Ce qui affecte aussi quelques zones de la Commune de Tabarre. Des résidents ont été contraints de fuir leurs maisons pour se réfugier sur le public de Clercine et dans la mairie de Tabarre.

Tôt, dans la matinée de ce mardi 26 avril 2022, plusieurs habitants de la Croix-des-Missions et de Butte-Boyer, Shada ont été remarqués sur la place publique de Clercine et dans la mairie de Tabarre. 

Enfant, jeunes filles, jeunes garçons, personnes âgées… ils sont nombreux à quitter leur maison pour s’y installer à cause du conflit des hommes armés.

“J’ai connu des moments difficiles dans ma vie, depuis hier, je ne sais pas croire faire parce que je ne peux pas entendre les bruits de rafales comme ça” a déclaré une femme accompagnée de ses deux enfants.

Larmes aux yeux, de son côté, Renel Révy, un jeune garçon, nous a raconté ses péripéties. Il ne peut pas se changer depuis 4 jours à cause des rafales, qui pis est, les caïds ont incendié sa maison. ” Je n’ai rien à dire à l’État, tout simplement, je l’ai remercié”, relâche-t-il.

“On nous a forcées à quitter notre maison. Nous voulions résister, mais on nous a dit de vider les lieux”, a scandé une jeune dame qui prend réfuge dans la mairie de Tabarre, son mari et ses deux enfants, sur la place publique de Clercine.

Selon des témoignages recueillis auprès d’autres déplacés, déjà, plusieurs personnes ont été tuées et d’autres sont sorties blessées sous les rafales des malfrats.

Les gangs s’affrontent jour et nuit, la population en a marre de l’absence des autorités du pays qui ne pipent pas mot lorsque ces individus imposent leurs lois. Ceci est coutume en Haïti, malheureusement.

La situation actuelle de Tabarre, de Croix-des-Bouquêts nous rappelle celle de l’entrée Sud de la capitale dont les hommes armés sont maîtres et seigneurs. Les habitants qui ont été forcés de quitter chez eux sont jetés aux oubliettes.

Jean Rosenord Belleus

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