Depuis, au début de la semaine, cela exacerbe pour plus d’un comme quoi la jeunesse est en fête. En effet, depuis 1999, le 12 août est consacré à la célébration de la journée internationale de la jeunesse. En Haïti, plusieurs activités ont été organisées, une question découle de l’encre « de quelle jeunesse parle-t-on ».
« Un dialogue par les jeunes et pour les jeunes » est le thème qui a été retenu par l’ONU pour Haïti. Aujourd’hui, on connaît tous, la réalité quotidienne d’un jeune vivant dans le pays. Si malgré tout, un jeune homme ou une jeune fille s’accroche au pain de l’instruction sa bravoure est à féliciter. Les sacrifices sont multiples en raison de l’insécurité et des différents problèmes sociaux.
D’un autre côté, une partie de cette jeunesse considérée comme l’avenir du pays ou comme ceux et celles qui vont assurer la relève se trouve enclin dans le banditisme. Une information qui vaut quoi de s’inquiéter quand on sait que le pays est en majorité constitué de jeunes et ces derniers s’adonnent aux violences (kidnappings, braquages, assassinats…) au lieu d’apprendre un métier afin de gagner leur vie.
Une autre réalité dans la réalité
Dans l’autre bout, se trouvent des jeunes qui se font une conviction croyant qu’ils peuvent réussir leur vie en toute honnêteté par les voies normales tout en respectant les règles et les principes de la société. Toutefois, la réalité n’est pas juste contre eux.
Ricardo Petit, jeune dans sa vingtaine, lance depuis janvier 2021 une mini-entreprise pour subvenir en partie à ses besoins. Mais le pays ne lui offre pas une voie facile. “La réalité d’un jeune entrepreneur en Haïti, actuellement, est très difficile. C’est un risque d’entreprendre une activité dans un pays en proie à l’insécurité et d’autres problèmes. Le plus grave, les clients s’en plaignent des prix alors que quand on commande les livreurs nous avancent leur taux vu à la hausse au jour le jour ”, déclare l’initiateur de l’entreprise K_DO (Liquide, Bracelets, Café).
Les difficultés sont énormes pour le jeune gradué en journalisme. “ Je commence par faire face à un manque de clientèle. La recrudescence de l’insécurité pousse plusieurs de mes clients à laisser le pays. J’avais l’habitude de livrer mes liquides dans les « Car Wash », malheureusement, ces services ferment leurs portes en raison des crises de carburant à répétition et d’autres à cause de l’insécurité, surtout à Route-de-Frères ”, nous raconte le jeune qui fonctionne malgré tout dans sa zone appelée « Marie-Thérèse », commune Pétion-ville.
Ricardo Petit, motivé et déterminé, prend même parfois l’initiative de faire la livraison des produits même dans certains quartiers réputés peu fréquentables. Il nous parle de sa motivation : “ Ce qui me motive le plus est où je veux arriver. Il est toujours bon d’avoir une occupation et de savoir ce qu’on veut. En effet, on doit lutter pour cela, continuer de travailler et de rester focus ”, dit le jeune avec toute humilité.
En dépit de la situation du pays, Ricardo conseille à tous les jeunes de rester fort, aller à l’école et surtout croire en vos rêves. Selon lui, c’est bon de peindre, ce que vous faites, de principe et de discipline.