Instagram veut s’engager dans la lutte contre l’agression numérique. Une option de blocage des photos nues non sollicitées sera disponible sur la plateforme. Mais cette fonctionnalité, encore aux premiers stades de développement, sera facultative, a indiqué Méta, selon The Verge.
L’exhibitionnisme est ce qui ne manque pas sur la toile. Que l’on veuille ou pas, on fait toujours face à des contenus indésirables ayant rapport au sexe. À ce fait, le réseau social Instagram travaille à ce que ses utilisateurs soient protégés contre la réception des photos nues et d’autres contenus indésirables dans leurs DM.
“Nous travaillons en étroite collaboration avec des experts pour nous assurer que ces nouvelles fonctionnalités préservent la vie privée des personnes, tout en leur donnant le contrôle sur les messages qu’elles reçoivent”, a déclaré la porte-parole de Meta, Liz Fernandez, auprès du site américain The Verge, en assurant que le géant américain partagera plus de détails sur cette nouvelle fonctionnalité dans les prochaines semaines à mesure qu’ils se rapprochent des tests.
Cyberflashing, une pratique courante
Au fait, lorsqu’on parle de l’agression numérique, les femmes sont les plus victimes sur la toile. Elles font face à une explosion d’images sexuelles (sexe masculin surtout) et d’injures (salope) contre leur gré.
Selon The Verge, l’organisation britannique, Center for Countering Digital Hate, a publié un rapport cette année révélant que les outils du réseau social Instagram n’ont pas agi sur 90 % des messages directs abusifs basés sur des images envoyés à des femmes de haut niveau. Beaucoup ont reçu des images sexuelles d’hommes.
Alors que l’année dernière, un rapport publié par le Pew Research Center a révélé que 33 % des femmes de moins de 35 ans avaient été harcelées sexuellement, en ligne.
Par ailleurs, envoyer des contenus sexuels non sollicités (Cyberflashing) à des inconnus pourrait devenir une infraction pénale au Royaume-Uni en cas d’adoption du projet de loi par le Parlement sur la sécurité en ligne.
Selon Victoria Atkins, la ministre britannique de la Justice, rapporte le journal, l’Éclaireur « Il est inacceptable que des femmes et des filles qui se déplacent dans les transports en commun ou qui vaquent simplement à leurs occupations quotidiennes soient soumises à cette pratique ignoble. Le cyberflashing peut causer une profonde détresse aux victimes et nos changements garantissent que la police et les procureurs disposent de la clarté dont ils ont besoin pour y faire face et assurer la sécurité des personnes ».
Le Royaume-Uni n’est pas le seul à avoir pris des mesures contre le cyberflashing. Le Mexique, l’Argentine et le Singapour ont aussi inclus cette pratique dans leur code pénal comme un crime sexuel. Donc,pour ces derniers, cette fonctionnalité d’Instagram sera la bienvenue.