L’Ensemble Contre la Corruption (ECC) salue les rapports d’enquêtes réalisés par l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), relatifs à des actes de corruption touchant différentes institutions publiques, entités administratives et personnalités publiques. Ces rapports concernent le Parquet de Port-au-Prince, le Parquet de Saint Marc, le Parquet de Fort Liberté ainsi que le Parquet de Hinche, selon cette structure dans un communiqué publié mardi.
L’ECC a indiqué que les organisations de la société civile et les citoyens sensibilisés dans la lutte contre la corruption se feront le devoir de faire le suivi judiciaire de ces dossiers.
Même le Sénat de la République est touché par la corruption, de même que des institutions publiques autonomes telles que l’ONA et l’APN, selon l’ECC qui « se questionne sur les nominations des ordonnateurs publics, qui souvent n’obéissent pas aux règles et aux normes fixées par la loi ». Selon la structure, les ordonnateurs sont souvent nommés pour leur accointance politique, et ils n’obéissent qu’aux ordres reçus des pouvoirs politiques au détriment du respect des normes administratives et comptables.
« En plus du questionnement sur la légalité des nominations qui sont faites, n’y a-t-il pas lieu de réaliser un véritable vetting des prétendants à occuper des fonctions d’ordonnateurs publics? » s’interrogent les responsables.
L’ECC se questionne aussi sur la responsabilité directe du MTPTC dans la gestion des équipements confiés au CNE.
En effet, l’Ensemble Contre la Corruption encourage tous les citoyens et tous les fonctionnaires de l’Administration Publique à toujours participer à alerter l’opinion publique et l’ULCC sur les possibles actes de corruption sur lesquels des investigations doivent être menées, arguant que la dénonciation des actes de corruption est un devoir citoyen.
L’institution regrette que plusieurs dossiers déposés par l’ULCC par devant différentes juridictions du pays n’aient pas encore été organisés, alors que « l’opinion publique haïtienne attend des procès exemplaires sur tous les dossiers pendant aux Parquets ou qui sont traités par des juges d’instruction. »
À ce fait, l’ECC dit réitérer son plaidoyer sur la nécessité d’aménager un Parquet Financier National Anti-Corruption, habilité à instruire les dossiers de corruption qui lui sont soumis et de mener des enquêtes et poursuites judiciaires dès qu’il y a clameur publique.