Des manifestations ont envahi, ce samedi 9 juillet, la résidence officielle du président du Sri Lanka Gotabaya Rajapaksa qui a été contraint de prendre la fuite pour se mettre en cavale. Alors que le Premier ministre, quant à lui, a vu sa résidence partir en fumée. Face à cette situation critique, le président annonce sa démission la semaine prochaine.
Fait l’objet de diverses critiques par rapport à la crise économique qui bouleverse le pays depuis longue date, le président sri-lankais s’empressait de prendre la fuite avant que des manifestants anti-gouvernementaux ne prennent d’assaut son palais à Colombo.
Se mettant en cavale sous la pression de la population Sri-lankaise, M. Gotabaya Rajapaksa, annonce sa démission le 13 de ce mois pour éviter l’aggravation de la situation.
« Pour assurer une transition pacifique, le président a dit qu’il allait démissionner le 13 juillet », confie le président du parlement, Mahinda Abeywardana, rapporte le journal Le Monde.
Quant au Premier ministre, Ranil Wickremesinga dont la résidence a été aussi incendiée, il se dit prêt à démettre de ses fonctions. En guise de trouver une sortie de crise, le plus vite possible, ce dernier a convoqué une réunion d’urgence aux dirigeants des partis politiques. Et, dit-il, « Pour assurer la sécurité de tous les Sri-lankais, il est favorable à cette recommandation des responsables des partis de l’opposition ».
L’origine de la crise politique
Il faut dire que tout a commencé du 31 mars au 1er avril 2022 où le pays a connu des vifs mouvements de protestation contre le pouvoir en place. Des manifestants ont tenté de prendre d’assaut la résidence du président Gotabaya Rajapaksa à Colombo, réclamant sa démission. L’État d’urgence déclarait et malgré l’instauration d’un couvre-feu, la situation se détériorait.
En effet, selon le journal Ouest France, le gouvernement démissionne dès le 3 avril, mais le Premier ministre Mahinda Rajapaksa, frère aîné du président, conserve sa place, alors que l’opposition a rejeté toute demande relativement à la formation d’un gouvernement d’union nationale. Delà, la crise prend son essor et le coût de la vie augmente à petit feu.
Le 9 avril, des manifestants ont commencé par masser devant le bureau présidentiel pour réclamer la démission du président. Le 18 avril, un nouveau gouvernement a été créé où le chef de l’État écarte deux de ses frères et un neveu, mais conserve toujours son frère aîné comme Premier ministre.
Et malgré un nouveau gouvernement, la crise s’enlise et engendre de graves conséquences. La pénurie d’essence en est une. Le gouvernement en place est à court de moyens pour payer les cargaisons de pétrole russe. Ce qui entraîne la hausse des prix du pétrole sur le marché en seulement (6) six mois.
Face à cette situation dégradante, fin mai, les dirigeants ont recours à la hausse des taxes et impôts alors qu’en juin, l’inflation a atteint 54.6 % selon le journal Ouest France.
Selon L’Expres, les Nations unies estiment qu’environ 80 % de la population saute des repas pour faire face aux pénuries et à l’augmentation des prix.
Mentionnons que la perte des recettes touristiques consécutives à un attentat djihadistes en 2019 et la pandémie du coronavirus,comme le souligne Radio Canada sont deux moments , entre autres, ayant déclenché la crise sri-lankaise.
Il faut souligner que de avril jusqu’à l’éclatement d’aujourd’hui, beaucoup de personnes ont été tuées et plusieurs d’autres ont été blessées lors des mouvements de protestation contre le gouvernement en place. Ce samedi, cette série de protestation a pris une autre ampleur jusqu’à conduire à fuite du président du Sri Lanka qui annonce sa démission le 13 juillet prochain en vue de permettre à ce que le pays respire un nouvel air.