Né le 13 août 1926 à Colonia Biran (Cuba), Fidel Alejandro Castro Ruz était un leader communiste Cubain, ayant une enfance compliquée. Il est Fils illégitime d’une mulâtresse et d’un propriétaire terrien, et n’est reconnu par son père qu’à l’âge de 17 ans. Gastro a mené de nombreuses luttes pour permettre aux peuples cubains de respirer un air apaisé. Il est le père de la révolution cubaine de 1959. Il est mort à 90 ans le 25 novembre 2016 à La Havane (Cuba). Si Cuba reste une référence en matière de santé dans le monde, c’est parce que le pays est dirigé par une tête pensante, un révolutionnaire de conviction.
Ces derniers temps, les termes révolution et révolutionnaire sonnent fort dans notre société, ce qui reste dans la parole et s’est contredit par les actions. Comme brève définition, une révolution est un renversement brusque d’un régime politique par la force. Elle est aussi définie par le Larousse comme un « changement brusque et violent dans la structure politique et sociale d’un État, qui se produit quand un groupe se révoltant contre les autorités en place, prend le pouvoir et réussit à le garder ». Et, la personne qui se voit leader de ce renversement porte le nom de révolutionnaire ou leader de la révolution. Comment Fidel Castro a mené la révolution cubaine ?
Les premiers actes
Hormis la déclaration d’indépendance de Cuba le 10 octobre 1868 par Carlos Manuel Cespedes, un planteur en rébellion et qui a même libéré ses esclaves et leur a donné des armes, Cuba n’était pas totalement libre. La dictature triompha de Machado et plein d’autres jusqu’au dernier, Fulgencio Batista. En 1945, Fidel Castro intègre l’université de La Havane où il a décroché un diplômé en Droit. C’est durant ses années d’études qu’il s’initie à la lutte armée contre les dictatures d’Amérique du Sud. Il part notamment combattre en Colombie et participe à la tentative de soulèvement en République Dominicaine.
La lutte commença le 10 mars 1952 au 26 juillet 1953, Fidel Castro à la tête d’un groupe de jeunes (étudiants pour la plupart) attaqua la caserne de Moncada à Santiago de Cuba et deux autres groupes dirigés par son frère Raul Castro et son ami Abel Santamaria ciblèrent d’autres garnisons comme Bayamo dans le but de s’en emparer, confisquer les armes qui s’y trouvaient, armer le peuple et renverser la dictature de Batista qui était supporté par les États-Unis.
Malgré les jeunes, diplômés de l’Université, s’étaient entraînés pendant environ une année, l’accaparement fut suicidaire. Trois insurgés furent tués sur place, soixante-huit furent exécutés après leur attestation, trente-deux furent emprisonnés et cinquante s’échappèrent. Réfugié chez un paysan, Fidel Castro fut arrêté par un commando qui avait l’ordre d’abattre les fuyards. L’officier de race noire Pedro Sarria, désobéi aux ordres donnés par son supérieur, a laissé la vie sauve au leader castriste. “ _Ne tirez pas, c’est inutile, on ne tue pas une idée “, a ordonné Pedro à ces hommes prêts à abattre Fidel.
Emprisonnent et exil du révolutionnaire
Mis en prison, Fidel Castro retrouva son frère Raul. Leur procès fut organisé. Et en tant qu’avocat, il avait le droit d’assurer lui-même sa défense. Ce qui a été fait. Dénonçant le caractère autoritaire du régime, la corruption, la misère, la domination étrangère… sa plaidoirie s’était terminée par cette phrase : “ La Historia me absolvera ! – L’histoire m’acquittera ”.
L’homme politique cubain fut condamné à quinze ans de prison ; le pénitencier de l’île de Pins était son lieu de réflexion. Après deux ans d’emprisonnement, Batista les graciait ; il estimait qu’ils s’étaient devenus inoffensifs et l’épisode de Moncada était tombé dans l’oubli.
Dès leurs libérations, Fidel et ses fidèles compagnons s’exilèrent pour le Mexique. Ils ne s’étaient pas rendus là-bas pour profiter du climat. Ils s’organisèrent et entraînèrent leurs forces. En exil, Fidel fit connaissance de son nouveau compagnon d’armes Ernesto Che Guevara, homme politique argentin. Che partagea ses convictions et ses idées révolutionnaires. Avec de nouvelles têtes, la révolution est sur la bonne voie.
Retour et retranchement de Fidel Castro
Nostalgique de rester loin de sa patrie surtout quand la vie n’est pas rose. Ils achètent le petit yatch « Granma » et débarquèrent le 2 décembre 1956 sur la plage Coloradas, province de l’Oriente, Cuba. Ils étaient 82 et s’enfuient vers la Sierra Maestra, un massif boisé et bien protégé. Organisés en guérilleros, ils possédaient un hôpital d’ailleurs Che Guevara était médecin, un four à pain, une école et plus tard une radio « radio-rebelde ».
Ils restaient dans la forêt et vivaient de tout ce qu’ils trouvent. Formés l’armée rebelle, tout au long de 1957, ils subirent des attaques par les forces de l’armée de Batista qui ont été vaincues. L’année 1958, les affronts poursuivaient et l’offensive de l’armée de Batista a été un échec, même quand ils avaient le support de l’Oncle Sam, la plus grande puissance militaire du monde. Le “Lider Maximo” « chef suprême » continue pour sa part d’augmenter le nombre de ses lieutenants.
La révolution et le comportement des États-Unis
1958-1959, un moment décisif dans la révolution. En mai 1958, Batista lança une vaste offensive supportée par la marine et l’aviation malgré tout, il a échoué. Mobile et insaisissable, l’armé rebelle résiste ayant environ 200 hommes regroupés en des tranches de guérilleros sur la commande de Che Guevara, Raul Castro et Camilo Cienfuegos. Ils marchaient de ville en ville, ce même mois, ils encerclaient Santiago de Cuba et Santa-Clara.
Les guérilleros s’étaient montrés plus en plus déterminés, le 1er janvier 1959, le dictateur Batista et ses complices abandonnèrent le pays à l’aube. Avec environ 200 hommes, Fidel Castro, Raul Castro et Che Guevara sont des personnages légendaires de cette révolution mythique.
Le 17 mai 1959, les castristes ont promulgué la loi sur la réforme agraire. Les grands propriétaires furent expropriés, les étrangers n’ont plus le droit de posséder des biens à Cuba. En juillet 1960, les domaines et les sucreries Nord-américaines sont nationalisés. De fait, en octobre 1960, l’embargo total est décrété sur le commerce avec Cuba par les États-Unis.i
Alors que l’année 1961 était dédiée à l’alphabétisation du pays. L’impérialiste (États-Unis) après deux ans de préparation, entreprit des agressions. En avril 1961, il lança des attaques aériennes suivies d’un débarquement de mercenaires à Playa Giron (Baie des Cochons) voulant détruire le pouvoir révolutionnaire. Ils furent mis en déroute par les castristes.
Notons, entre autres, la querelle entre le président américain de l’époque Fritz G. Kennedy et son homologue de l’URSS Khrouchtchev pour des missiles URSS installées secrètement à Cuba.
Fidel Castro et son sens de responsabilité
Après la révolution, le peuple a exigé une grève et delà, de nombreuses décisions ont été prises. Osvaldo Dorticos Torrado dirige le pays du 17 juillet 1959 au 2 décembre 1976, Fidel Castro pour sa part fut Premier ministre. Le 16 avril 1961, après les attaques américaines, le commandant en chef Fidel Castro et le peuple affirmaient leur volonté de créer, de consolider et de développer le premier état socialiste en Amérique latine.
L’écho mondial de la révolution cubaine n’est pas résumé seulement dans son caractère héroïque, mais également lié à ses réussites sociales. On cite communément et à raison l’accès gratuit et universel à des services publics de santé et d’éducation. Fidel Castro a insisté sur le fait que l’éducation symbolise l’avenir du peuple. D’autre part, il y a le contrôle des loyers et la répartition des logements, l’éradication des bidonvilles et la mise en place de services sociaux ou encore la fin des discriminations raciales.
Selon ce fameux révolutionnaire, “Nous entendons par peuple, quand nous parlons de lutte, la grande masse à laquelle tout le monde offre et que tout le monde trompe et trahit, celle qui veut une partie digne et plus juste ; celle qui est mue par des désirs ancestraux de justice pour avoir supporté l’injustice et les trahisons, générations après génération, celle qui désire de grandes et savantes transformations de toute sorte et qui est disposée à donner jusqu’à sa dernière goutte de sang quand elle croit en quelque chose ou en quelqu’un, mais surtout quand elle croit en elle-même”.
Référence bibliographique
-Amīr De S &Herrera R. (2003) Cuba révolutionnaire. Tome 1. Histoire et culture (dir), Paris, l’Hamattan.
-Costantino G (1985), Cuba : Terre et Peuple, Milan, Jaca book.
-Manigat L. (1991), L’Amérique latine au XXe Siècle. 1889-1929, volume 1, Paris, Seuil.