Démantèlement des gangs : les États-Unis ne sont pas prêts à soutenir l’armée haïtienne

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Les gangs continuent leur spirale de violence, en particulier dans la capitale haïtienne. Alors que les pays dits amis d’Haïti encouragent une approche dirigée par les Haïtiens pour démanteler les foyers de gangs, les États-Unis refusent catégoriquement de mobiliser l’armée haïtienne.

L’Oncle Sam n’est pas disposé à soutenir ni à accepter l’utilisation des Forces Armées d’Haïti (FAD’H) dans la lutte contre les gangs. Un porte-parole du département d’État a déclaré au journal Miami Herald que bien que les États-Unis restent profondément préoccupés par la terreur des gangs dans le pays et soutiennent une solution dirigée par les Haïtiens, le gouvernement américain est légalement interdit de fournir une assistance aux Forces Armées d’Haïti.

“Nous estimons que les défis en matière de sécurité en Haïti sont graves, et nous continuons à soutenir la formation, l’équipement et le conseil de la police nationale haïtienne afin de la rendre un organisme d’application de la loi responsable, bien financé et compétent”, a déclaré le porte-parole au Miami Herald . Il a ajouté que les règlements ne permettent pas au gouvernement américain d’exporter des articles de défense et des services de défense en Haïti, sauf pour le soutien à la Garde côtière haïtienne et aux missions des Nations Unies en Haïti.

Les Forces Armées d’Haïti (FAD’H), actuellement au cœur des débats, comptent environ 1 500 soldats. Bien qu’elles aient été sollicitées dans la lutte contre les gangs, notamment par la population de Carrefour-Feuilles, l’armée opère avec des moyens limités, sans chars d’assaut, véhicules blindés, hélicoptères de combat ou même fusils de grande puissance. Le Mexique soutient activement les FAD’H en leur offrant des formations militaires avancées. Cependant, plusieurs pays de la communauté internationale refusent de reconnaître cette institution, en particulier les États-Unis, qui continuent de faire l’éloge de la Police nationale d’Haïti (PNH).

La position des États-Unis est claire que, sous la pression du département d’État, Haïti a été contrainte il y a deux ans de remettre 2 000 armes achetées pour les forces armées à la Police nationale d’Haïti, malgré le fait que ces armes aient été achetées avec des fonds gouvernementaux et aient obtenu l’approbation préalable des autorités américaines, comme le rapporte le Miami Herald.

Ces armes avaient été achetées par le ministre de la Défense de l’époque, Jean Dorneval, avant l’assassinat du président Jovenel Moïse. Selon le Miami Herald, lorsque les armes ont été livrées peu après la mort de Jovenel Moïse, elles ont été transférées à la police en raison de l’opposition du ministère de la Défense.

Il est important de noter que le ministre Jean Dorneval, qui avait refusé de signer l’ordre de transfert de ces armes, a découvert par le biais d’un article de journal que les armes avaient été remises à la police.

Le plus grand rôle de cette armée limitée est d’assurer la protection du Premier ministre Ariel Henry. En rappel, le mois dernier, le chef du gouvernement s’était rendu au quartier général de l’armée et avait annoncé son intention de les mobiliser dans la lutte contre le banditisme. Cependant, selon le Miami Herald, après cette annonce, il a sollicité le soutien des ambassades étrangères, mais au lieu d’armes ou de financement, il a été accueilli par un mur de silence.

Le malaise persiste parmi les principaux donateurs financiers d’Haïti quant à l’idée d’accorder un rôle plus important à l’armée, tandis que la population vit dans l’enfer du aux gangs criminels armés, déterminés à conquérir divers quartiers de la capitale et d’autres villes de province.

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