Haïti : fuyant la violence des gangs, près de 100 000 personnes vivent dans des sites

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Haïti est livrée à elle-même, des milliers de personnes déplacées en raison de la violence des gangs armés vivent aujourd’hui dans des conditions semblables à l’enfer préconisé. Qui pis est, bon nombre de ces déplacés ont dû quitter leur refuge à plusieurs reprises, devenant ainsi des nomades.

Les Haïtiens déplacés à l’intérieur du pays se rassemblent presque partout, surtout sur les places publiques, les terrains scolaires, les églises alors qu’ils laissent leurs maisons en raison de la terreur des gangs armés qui n’ont pitié de personne.

En effet, suite aux constats des organismes internationaux intervenant dans les différents sites servant de refuge, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) sonne l’alarme sur l’aggravation de la situation humanitaire et la crise de la protection des citoyens alors que Port-au-Prince est assiégé depuis plus d’un mois.

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Et, la crise étend sa portée bien au-delà des limites de Port-au-Prince, affectant les communautés à travers tout le pays et laissant plus de 360 000 personnes déplacées dans tout le pays, plusieurs fois. “ Près de 100 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays vivent dans des sites, les conditions sont déplorables, ce qui amplifie les profondeurs de la souffrance “, déplore l’OIM.

Les responsables de l’OIM en Haïti indiquent que le personnel humanitaire, y compris les leur, est confronté à des défis de sécurité inégalés, équilibrant l’impératif d’aider les personnes en besoin avec les dures réalités du risque personnel et du déplacement dans le pays.

Ces personnes déplacées expérimentant l’enfer ont des besoins urgents à plusieurs niveaux, dont l’accès à la nourriture, aux soins de santé, à l’eau, au soutien psychologique et aux installations d’hygiène.

L’OIM souligne que son équipe psychosociale a rencontré sur le terrain des cas de tendances au suicide qui étaient autrefois un sujet tabou, mais qui sont maintenant de plus en plus divulgués, en particulier parmi les populations déplacées.

Haïti est laissée pour contre. Il convient de noter que malgré l’aggravation de la situation en matière de sécurité, 13 000 migrants ont été renvoyés de force en Haïti par les pays voisins en mars, soit 46 % de plus que le mois précédent.

Site de déplacés au niveau de Lycée Antenor Firmin, Port-au-Prince. Crédit Photo: Erickson ALCINÉ/Passion Info Plus

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