Le représentant de Fanmi Lavalas au Conseil Présidentiel de Transition vient de quitter la présidence dudit conseil sans tenir sa « belle promesse » de sécurité. Comme si diriger symbolisait l’absence de toute éthique en Haïti, Voltaire est parti sans avoir « rouvert au moins une route ».
Le 21 janvier dernier, Lesly Voltaire, se trouvant à Jacmel, commune du Sud-est d’Haïti, avait déclaré, dans une interview accordée à radio Télé Métropole, qu’avant la fin de son mandat, il allait rouvrir au moins une route contrôlée par les gangs armés. Voilà que son mandat vient d’arriver à son terminus, aucun axe routier n’a été libéré comme il l’avait promis. Pas d’excuses publiques pour promesses non tenues. Pas d’explications non plus. L’architecte part en silence.
La montagne a accouché d’une souris. La promesse de Voltaire n’est pas tenue. M. Voltaire, deux jours avant son départ, a assisté à la cérémonie du lancement de services de vols internationaux de l’aéroport Antoine Simon des Cayes. Pour y arriver, lui, le directeur général de la police haïtienne, Rameau Normil, et des autres membres du gouvernement sont partis en hélicoptère, car la principale route menant vers le sud se trouve contrôlée par des gangs armés. Voltaire a donc menti comme un arracheur de dents, alors que la population civile subit encore des attaques criminelles.
Au lieu de la libération « d’au moins une route », sous la présidence Lesly Volataire, les gangs ont pris le contrôle d’un tronçon, le seul pouvant lier Port-au-Prince et un autre département, à Kenscoff. En Haïti, il semble qu’il est plus facile d’assister au retour de Jésus Christ au lieu de voir la tenue d’une promesse, surtout quand celle-ci concerne la sécurité publique et nationale.
Après son « voyage officiel » au Vatican, Lesly Voltaire vantait la qualité de Notre-Dame du Perpétuel Secours. Le problème de la violence armée a été remis entre les mains de la vierge, dit-il. « Nous avons demandé à Notre-Dame de Perpétuel Secours de combattre les gangs en Haïti », avait déclaré le 31 janvier dernier.
Au cours de sa présidence, trois massacres ont été orchestrés par des bandes criminelles, notamment à Wharf Jérémie, à Chateaublond ainsi que dans la commune de Kenscoff, occasionnant plus de 269 morts, selon le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH).