La pratique du « stealthing » qui est le fait de retirer ou de ne pas porter de préservatif à l’insu de son partenaire et sans son consentement sera désormais considéré comme un crime sexuel au Canada.
Un verdict de la Cour suprême canadienne a été rendu public, le vendredi 29 juillet, sur un procès d’agression sexuelle datant de 2017, rapporte le New York Times. Cette décision clarifie encore davantage la loi régissant le consentement sexuel au Canada, qui était déjà l’un des pays les plus avancés sur la question.
Le procès concernait un homme et une femme ayant discuté en ligne avant de se rencontrer en vrai pour avoir des relations sexuelles. Au cours d’un rapport, l’accusé n’a pas porté de préservatif à l’insu de la femme, qui avait pourtant clairement exprimé son accord. La victime a ensuite été dans l’obligation de suivre traitement préventif contre le VIH.
Un nombre croissant de femmes et d’hommes ayant eu des rapports sexuels avec des hommes déclarent avoir été victimes de « stealthing », une agression sexuelle qui consiste à retirer un préservatif pendant un rapport sexuel sans le consentement de l’autre partenaire, toujours selon New York Times.
Au Canada, cette pratique est devenue si répandue et si problématique que certaines universités l’ont intégrée à leurs politiques de prévention contre les violences sexuelles.
À mentionner que le Canada n’est pas le seul pays à réviser sa loi pour bannir le stealthing. La Californie avait aussi approuvé, en 2021, un projet de loi afin de permettre aux victimes de poursuivre leurs agresseurs et d’obtenir réparation. Des tribunaux britanniques et suisses ont également condamné des personnes pour avoir retiré des préservatifs pendant des rapports sexuels sans le consentement de l’autre partenaire.