L’Arabie saoudite a procédé, le samedi 12 mars, à l’exécution de 81 personnes condamnées à mort pour des crimes liés aux actes de terrorisme, raporte le journal Cnews. Un acte déploré par le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU.
Ils sont au nombre de Soixante-treize Saoudiens, sept Yéménites et un Syrien qui ont subi la peine capitale et sont accusés d’appartenance à des organisations de terrorisme notamment le Daesh, le réseau al-Qaida, les rebelles Houthis du Yémen…
En effet, ces prisonniers ont été exécutés en raison qu’ils avaient été reconnus coupables de leurs multiples forfaits commis dans le pays.
Attaques des lieux de culte, des bâtiments gouvernementaux et des installations vitales pour l’économie du pays, outre l’enlèvement, le viol, contrebande d’armes sont, entre autres, des principaux reproches faits contre eux.
À noter que l’Arabie saoudite fait partie de 53 pays ayant encore appliqué la peine de mort dans le monde, d’autant plus, elle est dotée depuis 1992 d’une loi fondamentale assimilée à une constitution, reposant sur la charia, c’est-à-dire la loi islamique.
En Arabie saoudite, il faut éviter de commettre un acte lié à l’homicide, au viol, à la sorcellerie, à l’adultère, à la sodomie, à l’homosexualité, aux attaques à main armée… pour ne pas se faire emprisonner et exécuter par la suite, selon le poids de l’acte.
Le Haut-commissariat aux droits de l’Homme.
Le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU a condamné avec rigueur, dans la communiqué, ce lundi, l’acte du gouvernement saoudien. Un chiffre qui est ,encore, un record pour l’année 2022.
“Parmi ceux qui ont été décapités le 12 mars, 41 appartenaient à la minorité chiite et avaient participé à des manifestations contre le gouvernement en 2011-2012 en demandant de pouvoir participer davantage au processus politique, sept autres étaient yéménites et un syrien », a détaillé Michelle Bachelet.
Selon la Haut-commissaire, le royaume a une définition du terrorisme qui risque de transformer en criminels, des gens qui exercent leur liberté d’expression et leur droit à manifester pacifiquement. De ce fait, elle demande aux autorités de Riyad de mettre fin aux exécutions de masse et de changer aussi la législation.
L’Arabie saoudite est l’un des pays au monde qui a enregistré plus d’exécution. En 2021, le royaume a exécuté 69 personnes. Pour cette année, avant les 81 personnes passées à l”infini , un chiffre de 11 autres avaient été déjà enregistrées.