Le déploiement d’une force étrangère en Haïti n’est pas au bord de l’échec selon les dires du Département d’État américain. Au contraire, d’ici début novembre, les États-Unis souhaitent trouver un pays pour prendre la tête de la mission, soutient ce mercredi, le secrétaire d’État adjoint Brain Nichols, rapporte le quotidien américain, Miami Herald.
Des informations récentes parvenues à la rédaction du journal floridien faisaient croire que la résolution américaine visant le déploiement d’une force multinationale en Haïti avait échoué en raison qu’aucun pays ne veut en prendre la charge.
Pourtant, de leurs côtés, les autorités américaines, se montrant très préoccupés par la situation d’urgence d’Haïti, restent convaincues qu’elles auront l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU afin de faciliter cette démarche. Par ailleurs, selon le journal, les États-Unis planifient également des éventualités pour une force multilatérale qui foulerait le sol haïtien sans l’autorisation formelle de l’ONU.
« Nous constatons une reconnaissance du fait que la communauté internationale doit agir pour aider le peuple haïtien à répondre à l’appel du Premier ministre et du cabinet haïtiens, et du Secrétaire général [de l’ONU], pour faire face à la situation sécuritaire, à l’épidémie de choléra, à l’insécurité alimentaire. Et tous les autres défis auxquels le peuple haïtien est confronté en ce moment », a déclaré, Nichols aux journalistes, mercredi.
Cette force envisagée serait composée principalement de policiers avec quelques éléments militaires, soutient l’émissaire américain disant avoir “parlé à des dizaines de pays partenaires dans le monde de la situation en Haïti, et il y a un fort soutien pour une force multinationale”. Même si le pays qui prendra en charge de cette intervention n’a pas été encore déterminé.
Toutefois, il indique que le Canada est un partenaire incroyablement compétent dans une foule de domaines. Selon lui,« le Canada a des compétences incroyables en matière de développement et possède des forces armées très compétentes ainsi qu’une force de police nationale ».
Toutefois, M. Nichols reste confiant qu’il y aura une réponse positive d’ici début novembre pour parvenir à cet objectif.
“Alors que la discussion de la résolution au Conseil de sécurité progresse dans les prochains jours, la direction de la force deviendra claire, et je suis convaincu que nous aurons quelque chose début novembre – à la fois la résolution et la direction de la force”, croit-t-il.
Par ailleurs, la situation d’Haïti fera l’objet de discussions prioritaires lors d’une rencontre prévue jeudi et vendredi, au Canada, entre le secrétaire d’État Antony Blinken, le secrétaire d’État adjoint Brian A. Nichols, le Premier ministre Justin Trudeau et la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly.