L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a, dans une enquête, recensé des centaines de décès et de disparitions le long de la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Ce qui constitue l’une des données les plus tragiques jamais relevées par l’organisme. Parmi les victimes figuraient des ressortissants haïtiens.
Au cours des dernières années, la frontière entre le Mexique et les États-Unis est devenue un important point de passage pour des centaines de personnes fuyant les crises de leur pays en quête d’une vie meilleure. L’OIM, une filiale de l’ONU, a révélé qu’en 2022, le nombre de migrants décédés à la frontière était catastrophique, selon les informations relayées par Canal 26.
Pour l’année 2022, l’OIM a enregistré le décès ou la disparition de 686 migrants entre les deux pays nord-américains. Cependant, l’organisme des Nations Unies estime qu’il pourrait y avoir davantage de victimes, mais les données manquent au niveau des agences d’immigration du Mexique et du Texas.
De plus, l’OIM, en se basant sur les données de son projet “Migrants disparus,” a également souligné que 2022 a été l’année ayant enregistré le plus grand nombre de décès et de disparitions de migrants sur tout le continent américain, avec un total de 1 457 cas. Près de la moitié de ces victimes ont été enregistrées à la frontière nord-américaine.
Entre 2014 et 2022, l’OIM a recensé au moins 4 664 décès et disparitions à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, tandis qu’il y en avait 499 le long de la route vers les États-Unis par les Caraïbes, 328 entre la République dominicaine et Porto Rico, et 320 sur le passage de Darién, au Panama.
Le nombre de victimes tend malheureusement à augmenter à mesure que le nombre de migrants cherchant à entrer aux États-Unis en passant par le Mexique augmente également. En effet, alors qu’en 2014, la première année de statistiques du projet “Migrants disparus,” il y avait eu 304 victimes enregistrées, ce chiffre est passé à 525 en 2019, pour atteindre environ 700 victimes par an en 2021 et 2022. L’OIM a souligné que Haïti, Cuba et la République dominicaine étaient les principaux pays d’origine des victimes.
Crédit photo: PAUL RATJE / AFP